Quand la chatte est prête à se reproduire, elle cherche un mâle pour se faire saillir en poussant des miaulements intempestifs. Aussi agaçant que cela puisse être, la venue des adorables chatons à la mise-bas suffit à éblouir les plus grincheux.

La maturité des chats

Les chaleurs indiquent qu’une chatte est prête à être fécondée par un mâle. Généralement, les premières chaleurs surviennent à la période de puberté de la chatte, de 6 à 9 mois. Les chats mâles, quant à eux, atteignent leur maturité entre 5 et 8 mois.

Si les femelles ne sont fécondables que 2 fois par an (au printemps et à la fin de l’été), les mâles sont en mesure de s’accoupler à n’importe quelle période de l’année (mais, ils doivent se conformer aux désirs des femelles).

Les comportements inhabituels

Les chaleurs chez la chatte peuvent durer jusqu’à 7 jours. Elles resurgissent tous les 15 jours si la femelle n’est pas fécondée pendant ce laps de temps. Durant ces périodes, le comportement de la chatte change : il se pourrait qu’elle devienne plus affectueuse que d’habitude, se colle contre les murs et sur divers objets, relève le postérieur, se balance sur les pattes arrières… Les miaulements affreux vont de soi, en plus des cris de désespoir.

Chez le mâle, il est plus difficile de déceler un désir de reproduction. Les signes apparents peuvent être des marquages urinaires plus remarquables ou des comportements agressifs envers les autres mâles. Mais, une fois que le matou est capable de se reproduire, il va à la rencontre des femelles prêtes à s’accoupler et peut s’éclipser pendant des jours. En suivant alors la piste des cris et des phéromones sexuelles, il peut se perdre et ne plus jamais revenir chez son propriétaire. Il risque en plus, de se blesser durant les confrontations avec les adversaires, voire contracter des maladies (leucose, sida du chat…).

En gros, la saison des amours dépend de la disponibilité des chattes à s’accoupler, mais peut être très dangereux pour les chats.

La parade nuptiale et la saillie

Avant la saillie proprement dite, les amoureux s’offrent un doux moment de batifolage. La minette manifeste qu’elle est tout à fait disposée au contact physique, en se roulant au sol. Au summum de son consentement, elle adopte la position lordose : elle s’accroupit et met sa queue sur le côté. Le minet vient alors lui flairer le museau et l’arrière-train. Il s’élance ensuite sur elle et l’immobilise au sol en lui mordant la nuque.

Parfois capricieuses, certaines chattes peuvent ne pas accepter dans l’immédiat la saillie. Elles affichent même des attitudes agressives envers leurs prétendants. Pourtant, la première saillie provoque l’ovulation, ce qui signifie qu’une femelle en chaleur doit être montée une seconde fois, et même plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle soit fécondée.

Mais, étant un mâle digne et surtout, ayant été invité par la femelle, le chat va, pour ainsi dire, forcer la chatte au coït. Ainsi, en la chevauchant, il va pénétrer rapidement son pénis en quelques secondes seulement. Le retrait est douloureux chez la chatte, étant donné que le sexe du chat est recouvert de petites écailles pointues (il paraît que cela provoque l’ovulation). Elle va ensuite se montrer violente envers son partenaire et celui-ci devra se tenir à l’écart, en attendant le deuxième coït.

Ce moment dit réfractaire peut durer 5 à 15 minutes chez le mâle, tandis que ça peut aller jusqu’à 1 h pour la femelle. Durant ce temps, aucun des deux ne peut s’accoupler. Une fois ces délais écoulés, ils peuvent recommencer le coït avec les mêmes, ou bien, avec d’autres partenaires. La portée d’une chatte peut ainsi être de pères différents.

À prendre en compte

On peut vérifier si la saillie s’est réellement produite en observant le comportement de la chatte après l’accouplement. Si elle se roule plusieurs fois sur le sol, cela signifie qu’elle veut instinctivement, faciliter la pénétration de l’éjaculat dans ses voies génitales.

En recherchant un partenaire, les chattes peuvent tomber sur son père ou ses frères. Il est donc préférable de stériliser à temps les chatons d’une portée s’ils ne sont pas destinés à la reproduction.