Quoi de neuf chez les vétérinaires du Canada ?

Ceux qui s’adonnent au métier de vétérinaire sont animés par la passion et la joie de prendre soin des animaux. Toutefois, comme tout métier, celui-ci est aussi régi par des lois qui sont actualisées de temps à autre selon les besoins évolutifs des animaux, des médecins vétérinaires et des propriétaires ou bien pour d’autres raisons. Quelques actualités dans le secteur seront donc proposées dans les quelques lignes qui vont suivre.

« Non au dégriffage », l’ACMV tape du poing sur la table

Certaines interventions chirurgicales appliquées aux animaux de compagnie dans le but de modifier leur apparence ou à d’autres fins non curatives sont interdites généralement. Cela a été ratifié en 2004 par la Convention européenne pour la protection des animaux domestiques. Les pratiques les plus concernées sont : la coupe de la queue (caudectomie), la section des cordes vocales, la coupe des oreilles (otectomie) et l’ablation des griffes (onychectomie) ainsi que des dents.

L’ablation des griffes chez les chats ou dégriffage est donc interdite en Europe. Malheureusement, au Canada, elle est encore autorisée. De ce fait, l’Association canadienne des médecins vétérinaires ou ACMV n’est pas d’accord sur cette pratique causant une souffrance jugée inutile à ces animaux. Le président de l’ACMV affirme dans un communiqué : « il est évident que les félidés souffrent inutilement lorsqu’ils subissent cette chirurgie non urgente ». Le Docteur Sherlyn Spooner compare le dégriffage à « une amputation du bout des doigts d’une personne jusqu’à sa première jointure ». Ainsi, vers la fin de l’année 2018, l’ACMV renforce sa position contre le dégriffage des chats en haussant le ton.

Donner du cannabis médical aux animaux ?

Il est interdit aux vétérinaires de prescrire des médicaments à base de cannabis pour les animaux domestiques. Pourtant, le cannabis a des vertus pouvant être exploitées au profit des animaux et des vétérinaires. Il sert au traitement des douleurs, des convulsions, des anxiétés et bien d’autres troubles chez les animaux, comme pour les hommes.

La Presse canadienne vient d’évoquer le 15 mai 2019, l’intention des vétérinaires de demander à pouvoir prescrire le cannabis médical aux animaux. À Ottawa, des vétérinaires se sont faits accompagnés de chiens et se sont rendus au Parlement pour faire pression à ce sujet. La Présidente de l’Association canadienne de la médecine vétérinaire cannabinoïde, Sarah Silcox fait remarquer que certains propriétaires administrent eux-mêmes du cannabis à leurs animaux. Ces personnes en achètent sur le « marché noir » ou utilisent des produits vendus pour la consommation humaine. Cette pratique inquiète les vétérinaires, notamment sur la sureté et la pureté des produits. Madame Silcox souligne également que les vétérinaires sont autorisés à prescrire des médicaments contenant des dérivés du cannabis : fentanyl ou autres produits opioïdes. Toutefois, ils ne peuvent pas prescrire le cannabis lui-même.

Comme la révision du régime encadrant le cannabis légal est prévue dans trois ans, Sarah Silcox souhaite accélérer les choses. Elle est consciente des bénéfices que peut apporter le cannabis, notamment dans la gestion des douleurs liées à l’arthrite, l’épilepsie, l’anxiété et les états inflammatoires généraux. D’autant plus que les chats sont plus sensibles que les chiens aux médicaments contre la douleur. Le cannabis est donc une alternative très efficace pour le traitement des animaux.

La Clinique Vétérinaire Lacordaire reste à l’affût de ses actualités et propose différents soins pour les animaux de compagnie. De la vaccination à la chirurgie, les professionnels de la clinique prennent soin des animaux domestiques de Montréal depuis 1976, notamment les chiens et les chats. L’établissement possède un laboratoire sur place pour effectuer des analyses. Une clinique équipée et respectueuse des normes, Lacordaire se charge de la santé et du bien-être de vos animaux.