La bartonellose : la maladie des griffes du chat à regarder de près

Plus connue sous l’expression de « maladie des griffes du chat », la Bartonellose est une pathologie d’origine bactérienne « émergentes ». Elle est due à la bactérie Gram négatif Bartonella henselae à caractère intracellulaire facultatif. Bien que cette maladie soit souvent rencontrée chez les chats, elle peut également toucher les chiens, mais à titre minoritaire. Afin de remédier à la Bartonellose, il faut la déceler à temps et la traiter le plus tôt possible. Découvrez dans cet article les points essentiels à connaître à ce sujet.

La bartonellose : c’est quoi ?

Selon l’étude réalisée par les scientifiques, il existe plusieurs formes de bartonelloses liées aux différents types de Bartonella. Quand elles s’introduisent à l’intérieur des cellules de la paroi interne des vaisseaux sanguins, ces bactéries détruisent les globules rouges.

En général, les chats et les chiens sont les principaux porteurs de la Bartonellose, mais certains rongeurs et mammifères, même l’Homme, peuvent être infectés. Dans ce dernier cas, les personnes à risque sont les éleveurs de chats, les vendeurs de chats et les vétérinaires. Les parasites externes particulièrement les tiques et les puces sont les vecteurs responsables de la transmission de la bactérie d’animal à animal et de l’animal à l’Homme. La contamination de l’Homme peut aussi se faire par le biais des morsures, des griffures ou encore le frottement oculaire avec des mains sales. Tout cela démontre également la nécessité de bien dresser son chat pour éviter les désagréments qu’il peut causer.

On recense 19 espèces de Bartonella, mais les plus fréquentes sont au nombre de trois :

  • la bartonella henselae : qui est à l’origine de la « maladie des griffes de chat ». Les enfants de moins de 15 ans sont les sujets les plus exposés à cette bactérie. D’après l’étude, 10 % des cas sont causés par une morsure, 75 % par une griffure et les restes par le contact avec la salive du chat ou le frottement des yeux après avoir touché ce dernier.
  • la bartonella quintana : bactérie qui cause la fièvre des tranchées ou la fièvre quitane.
  • la bactérie bacilliformis : responsable de la maladie de Carrion véhiculée par l’insecte Lutzomyia verrucarum.

Quels symptômes pour reconnaître la maladie des griffes du chat ?

Il convient tout d’abord de préciser que tous les chats ne sont pas porteurs de la bartonella. De même, toutes personnes ne sont pas sensibles face à cette maladie. Si le maître a un système immunitaire parfaitement renforcé, il n’en sera pas facilement atteint. Une simple désinfection avec de l’alcool suffit pour empêcher une éventuelle infection.

Par contre, pour une personne sensible, la morsure ou la griffure peut engendrer une aggravation de la maladie. Au bout de 3 à 10 jours, elle présente une papule érythémateuse croûteuse sur la partie de son corps où l’animal a mordu ou griffé. Après 2 semaines, une adénopathie régionale se forme et les ganglions se gonflent. Ces symptômes s’accompagnent généralement de fièvre, de malaises, de céphalées et d’anorexie.

Chez certains patients, des manifestations inhabituelles peuvent exister :

  • dans 6 % des cas : développement d’une conjonctivite associée à l’apparition de ganglions pré-auriculaires palpables. C’est ce qu’on appelle : « le Syndrome oculo-glandulaire de Parinaud ».
  • dans 2 % des cas : graves troubles neurologiques tels que l’encéphalopathie, la neurorétinite (qui peut causer une perte de vision aiguë unilatérale), les convulsions, la myélite, l’artérite cérébrale ou encore la paraplégie.
  • dans moins de 1 % des cas : aggravation de la bartonella henselae en granulomatose hépatosplénique.

La bactérie B. henselae est également à l’origine d’une endocardite à culture négative en cas d’antécédent de valvulopathie. Si le patient est un immunodéprimé, la bactérie peut engendrer une angiomatose bacillaire ainsi qu’une péliose.

Le traitement de la maladie des griffes du chat

Dans tous les cas, il faut traiter rapidement cette zoonose pour éviter la survenue d’une complication. Le traitement peut durer quelques semaines, voire quelques mois selon la gravité de la maladie.

Chez un patient immunocompétent, le médecin applique sur la partie atteinte de la chaleur et des antalgiques. En présence d’un ganglion lymphatique, il va utiliser une aiguille pour aspirer les orifices fistuleux, ce qui va contribuer au soulagement des douleurs. En outre, certains antibiotiques comme l’azythromycine ou la doxycycline doivent être pris pour réduire les adénopathies. Pour éliminer complètement une bactériémie, le médecin va administrer au patient de la rifampicine et de la gentamicine en plus des antibiotiques précités.